Blackberry Smoke, c'est cinq gars qui ont le rock sudiste dans le sang et qui vivent de leur passion pour la musique. Ce n'est pas le genre de groupe dont on entend parler à la radio, ni le genre d'album que l'on va voir dans le top des charts car ce n'est tout simplement pas à la mode. Leur dernier album Little Piece of Dixie a marqué , pour moi, un retour de ce Rock si particulier. Sorti en septembre 2009, il a su masqué ma déception vis à vis de God & Guns de Lynyrd Skynyrd, apparu tout juste une semaine avant. Là où Lynyrd Skynyrd nous pondait un album de Hard FM aux riffs bourrins, Blackberry Smoke a rappelé à ses aînés ce qu'était le rock sudiste et qu'une certaine finesse était de mise. Après avoir pris énormément de plaisir à me réécouter cet album pendant trois années, je me suis fait une joie d'écouter ce nouvel album : The Whipporwill.
La première chose qui me vient en tête en écoutant cet album, c'est la sensation d'écouter une musique sans hypocrisie, sans masque et sans fioriture. On entend des musiciens qui nous livrent l'essence du rock sudiste, on prend la Dolorean et on s'aventure dans cette ambiance si spéciale des 70's. Cinq personnes munies de leurs guitares, clavier, batterie et basse peuvent nous sauver d'un dimanche maussade en nous faisant voyager dans cette culture sudiste. Blackberry Smoke nous prouve qu'on peut être dans un registre vu et revu sans pour autant devenir lassant, chaque chanson a son originalité et on transite entre des Rock pleins d'énergie et des ballades prenantes. On se laisse transporter par chaque instrument dans cet univers qui sent bon le Jim Beam et les champs de coton, un clavier parfaitement ancré dans chaque morceau et qui donne une teinte encore plus vintage à cet album. On passe de morceaux simplistes et sympathiques à de véritables petits chefs d'oeuvre comme Ain't Much Left of Me et la chanson éponyme The Whippoorwill. La voix mélodieuse rend des chansons comme Pretty Little Lie et One Horse Town particulièrement intéressantes et attachantes. Avec beaucoup plus de finesse que dans Little Piece Of Dixie, The Whippoorwill ne regorge pas de riffs puissants et entraînants, même si Six Ways to Sunday et Leave a Scar ne nous laissent pas de marbre. L'album se termine sur un étonnant Up The Road, qui clôt le tout d'une manière remarquable.
Ce nouvel opus de Blackberry Smoke est une réussite et dans la lignée de son prédécesseur, il surclasse encore une fois le dernier album de Lynyrd Skynyrd sorti quelques semaines avant. Un véritable plaisir d'écouter ce groupe, le genre d'album qui ne s'écoute pas qu'une fois mais en boucle jusqu'à ne plus en pouvoir.
