samedi 18 août 2012

Hot Cakes - The Darkness



Encore un album avec beaucoup d'attente, pas moins de 7 années sont passées entre la sortie de One Way Ticket To Hell... and Back et Hot Cakes. The Darkness est un groupe particulier du Rock contemporain, un mélange d'excentricité et d'efficacité, à travers une musique typée 70's à la croisée des plus grands, en passant d'AC/DC à Queen, de Thin Lizzy à Aerosmith. L'originalité de ce groupe lui a donné un grand succès au début des années 2000, un succès malheureusement avorté par les problèmes de drogue du chanteur, Justin Hawkins, en 2006. C'est en mars 2011 que la grande nouvelle est officialisée, les Darkness se reforment et vont enregistrer un nouvel album et faire de nouveaux concerts. Après nous avoir prouvé qu'ils étaient encore un énorme groupe live, les frères Hawkins et leurs acolytes nous présentent leur nouvelle oeuvre : Hot Cakes.

On passera les détails de la pochette, kitsch et très peu attirante, on espère seulement que l'album ne sera pas la hauteur de sa couverture. Hot Cakes commence sur Every Inch Of You et par la même occasion par une belle fausse note, un "Suck My Cock" du plus mauvais goût pour un départ des plus ratés. Une musique simpliste pour ne pas dire facile, rien de très bon à retenir dans ce morceau à part peut être la jolie femme du clip. Heureusement la pente remonte avec Nothin's Gonna Stop Us, une chanson typique de ce groupe avec un riff efficace et une mélodie des plus prenantes, le tout couronné par de biens jolis solis. With A Woman résonne comme un soulagement, encore une bonne composition et un riff qui fait mal aux cervicales. Justin Hawkins n'a rien perdu de sa sublime voix et trône dans le panthéon des meilleures voix du Rock actuel avec Cormac Neeson. Keep Me Hangin' On nous montre de nouvelles influences, une certaine d'ABBA apparemment mais aussi le pouvoir des Darkness de mêler parfaitement la Pop et le Rock. C'est un peu moins réussi pour Livin' Each Day Blind, une ballade pop à des années lumières d'un Holding My Own ou même d'un Friday Night, néanmoins une chanson plutôt agréable à l'oreille. Viens ensuite le deuxième single de l'album, le riff sonne comme l'apparition d'un ours strip-teaseur, un riff entraînant et toujours une voix qui me donne envie de revoir mes attirances sexuelles, on se détend un peu et on profite d'une composition niaise mais efficace.

On entre dans la deuxième partie de l'album avec un riff des plus revitalisants, She just a girl Eddie est une démonstration de la puissance de ce groupe, une sublime mélodie et des guitares omniprésentes, on a envie de danser et on éprouve de la compassion pour ce pauvre batteur, Ed Graham. On s'approche du style du deuxième album avec Forbidden Love, une inspiration Queen et je me prends à imaginer Mercury au micro, un refrain des plus pop mais qui me reste collé au crâne. S'en suit l'excellent Concrete où l'on retrouve la voix de castrat de Justin, qui nous gratifie d'une belle prestation vocale, un superbe riff avant le bridge et un refrain accrocheur.

L'album finit de la même façon qu'il a commencé mais avec deux fausses notes, une reprise fade d'un groupe fade, Street Spirit(Fade Out) me déçoit énormément et Love Is Not The Answer sent le manque d'inspiration et le remplissage  à plein nez. Quelques commentaires sur les titres démo, I Can't Believe It's Not Love plutôt sympathique et entraînant, Pat Pong Ladies est plutôt agréable si on ne la prend par au sérieuse et enfin Cannonball et ses effets ignobles sur la voix au refrain me laisse de marbre.

En clair, un album en demi-teinte avec un début et une fin des plus mauvais mais on trouve au coeur de l'album de très bons morceaux qui plairont à beaucoup de fans des Darkness. Loin d'être déçu par cet album, j'aurais pu en attendre beaucoup de ce groupe qui nous a pondu deux très bons premiers albums mais au final je me réjouis du retour de ce groupe plein de fraîcheur et d'avenir.