lundi 9 juillet 2012

Bruce Springsteen à Bercy, le 05/07/12

Sept mois d'attente entre l'obtention des billets et le concert.. Autant dire que l'attente fut longue et l'impatience grandissante. J'ai découvert le Boss avec l'album Magic en 2008 et son single Radio Nowhere, l'accroche fut directe et ces quatre dernières années ont été une découverte progressive de sa fabuleuse oeuvre. La sortie de Wrecking Ball en mars dernier n'a qu'accentué l'envie de voir Bruce Springsteen. Jeudi 5 juillet, j'arrive à Bercy vers les coups de neuf heures et des personnes distribuent des numéros pour être dans le pit. Pas besoin d'attendre toute la journée dehors et debout, on nous demande de venir pointer à 13h pour confirmer notre présence. A 15h, on nous fait entrer par numéro dans la file d'attente, une organisation aux petits oignons. 18h, entrée dans Bercy où la climatisation semble en panne et il faudra attendre jusqu'à 21h pour voir apparaître le Boss sur scène.  


Deux accordéonistes viennent nous interpréter Au Clair de la Lune, Bruce et son E-Street Band débarque sur scène sous la clameur du public : c'est parti pour un très long concert. Une setlist très différente de la veille et des titres rarement joués sur scène, le Boss entame le concert sur Ties That Bind. Le public est très chaud et l'ambiance très bonne, tout le monde sautille, les gradins dansent et les refrains sont repris à l'unisson. Grand frisson quand No Surrender retentit, cette chanson que j'affectionne tellement et dont le titre de ce blog s'inspire ! Que dire du passage a cappella de Downbound Train, la voix du Boss est au top. Le batteur Max Weinberg m'impressionne par sa frappe phénoménale, pas besoin de double pédale pour faire le show, il montre toute sa puissance sur la belle interprétation de Candy's Room. Des titres du dernier albums sont joués, We Take Care Of Your Own, Wrecking Ball et le folklorique Death To My Hometown



De la joie, de la bonne humeur, le E-Street Band est un groupe parfait très proche du public. Patti Scialfa, la femme de Bruce Springsteen est présente sur scène à la guitare et souriante, la complicité entre les deux mariés est belle à voir. Because The Night, la chanson écrite pour Patti Smith, est ornée d'un très beau solo acrobatique de Nils Lofgren. Le Boss entame une reprise de Wilson Pickett, 634-5789 et montre tout ses talents de showman, il parcourt la fosse et chante en plein milieu de la salle, il se jette dans une foule en extase et surfe jusqu'à la scène : quelle folie ! Bruce Springsteen s'installe seul sur scène au piano pour nous interpréter For You, moment assez émouvant et apaisant. Racing in the Street et ses jolies envolées à la batterie, The Rising et son refrain fédérateur puis enfin Land Of Hope and Dream qui démontre les talents du nouveau saxophoniste. 




Bruce Springsteen rend hommage à sa mère, présente en tribune et joue en son honneur We Are Alive, encore une fois un grand moment. C'est parti pour les grands classiques, après Thunder Road les lumières de Bercy se rallument mais le Boss ne veut plus s'arrêter. Born To Run et Glory Days sont de véritables claques, on continue à sauter et le Boss nous nargue en nous criant "Fatiguééé ??", on lui reprendra hypocritement non ! Seven Nights To Rock réchauffe encore plus l'ambiance, tout le monde danse en fosse, Bruce appelle sa fille sur scène pour danser sur Dancing in The Dark. Le clou du spectacle avec Tenth-Avenue Freeze Out qui raconte la création du E-Street Band, arrêt sur images pour rendre hommage à Clarence Clemons, mort il y a un an. Le Boss est en sueur mais il continue de danser sur le piano, de parcourir la fosse en largeur, rien ne semble l'arrêter et pourtant le concert se termine. 
3h40 de concert, c'est extraordinaire. Bruce a la soixantaine passé et pourtant il est à fond sur chaque titre. Le E-Street-Band est irréprochable et c'est avec un grand sourire et un mal de jambes phénoménal que je quitte la salle.

Photos : Le Monde